Sérapias d’Hyères (Serapias olbia, Orchidacées)
Parmi les espèces de sérapias signalées par les flores des Alpes-Maritimes, le sérapias en cœur (Serapias cordigera) est le seul dont le labelle présente un épichile pourpre foncé, cordiforme, large. Ici, il est plus étroit. La partie interne du labelle (hypochile) porte deux callosités basales, serrées l’une contre l’autre et même fusionnées chez S. olbia, tandis qu’elles sont largement séparées chez S. cordigera. La dissection (voir le bas de cette page) montre que nous avons très probablement affaire à Serapias olbia, le sérapias d’Hyères. C’est une espèce très rare, liée aux terrains siliceux (comme c’est le cas pour les andésites de cette colline). Elle serait endémique de la Provence et de la Corse.
callosités basales
callosités basales
hypochile
épichile
Labelle
épichile
épichile
hypochile
épichile
épichile
hypochile
(mon ongle !)
callosités basales
épichile
velu
Rappel
La plupart des Orchidacées ont un périanthe (formé de 6 tépales) tordu à 180° : le tépale interne médian supérieur est différencié en labelle, pendu vers le bas.
Il y a 3 tépales périphériques et 3 tépales internes.
Deux tépales externes peuvent se rapprocher pour former un casque au-dessus du gynostème.
Le gynostème est formé par la fusion de l’unique étamine et du pistil (sauf chez Cypripedium).
lobe latéral de l’hypochile, normalement courbé vers le haut
lobe latéral de l’hypochile, courbé vers le haut
étranglement
hypochile
tépales externes